

LA STATUE DE COLIN MAILLARD
Boulevard Bansard des Bois; statue en bronze « Le Colin-Maillard, » œuvre du sculpteur Edmond Le Harivel-Durocher offerte à la ville de Bellême grâce à l’intervention de Philippe de Chennevières (1820 – 1899), Le premier Directeur des Beaux-Arts de Paris. La rumeur voudrait que cette statue illustre l’aveuglement des décideurs face aux enjeux de la modernité au 19eme siècle, notamment le non-passage de la ligne de chemin fer Paris – Brest à Bellême … Pourtant les archives du Conseil Municipal de la ville témoigneraient d’un vote positif en la matière ! La photo en noir et blanc montre « Colin-Maillard » en son emplacement initial. Le premier transfert la déplaça entre la pharmacie Penchet et le Relais Saint Louis, puis on lui fit traverser la rue pour l’installer là où elle se trouve aujourd’hui.

Hôtel du 16ème siècle réaménagé au 17 et 18ème siècle, il fut la propriété de Pierre de Fontenay (1541-1610). Bellême étant aux mains de rebelles commandés par Louis de Vallée, Pierre de Fontenay, sire de la Reynière s’empara de la ville avec l’aide de seigneurs normands le 25 août 1589 et le roi Henri IV pour le remercier le nomma Capitaine des ville et château de Bellême puis gouverneur général de la province du Perche jusqu’ à sa mort en 1610.
Le portail, que l’on peut voir rue Ville Close, encadré de deux pilastres et orné d’un magnifique heurtoir a été construit sous la Régence en 1719.





RUE VILLE CLOSE : L’HOTEL BOCHARD
Cet Hôtel particulier tire son nom de Mathieu Bochard, (pasteur et ministre de la religion réformée à Alençon de 1635 à 1662 Plus de 300 personnes en faisaient partie à Bellême selon un recensement réalisé pendant la deuxième moitié du 17ème siècle) qui y vécut avec ses filles.
On peut encore lire sur une des cheminées une phrase de l’Ancien Testament : « que nul n’entre ici s’il n’y met la paix et la vérité ». La façade est en partie du XVIème siècle, remaniée au XVIIIème siècle avec un œil de bœuf donnant sur les anciennes cuisines.

Rue Ville Close. Balcon marqué des lettres BH, initiales de la famille d’ Alexandre Billard de la Hellière ( célèbre avocat de Bellême) qui fit construire cet hôtel particulier vers 1730.Son portail évoque un temple grec et son jardin est sur l’emplacement de l’ancienne porte Saint-Pierre et une partie des remparts.


LE PORTAIL DE L’HOTEL GISLAIN
Rue d’Alençon; Magnifique portail avec ses grands chasse-roues de part et d’autre.
Cet hôtel a été habité successivement par trois notaires.
La rue d’Alençon, appelée autrefois rue saint Michel, est une des plus anciennes de Bellême. Elle était au moyen-âge un chemin pour se rendre au pèlerinage du Mont Saint Michel pour ceux qui ne pouvaient se rendre à Saint Jacques de Compostelle.

Porte de l’ancien Presbytère, rue d’Alençon, Elle a conservé son Judas. Le presbytère fut utilisé par les prêtres de Bellême du Moyen Age jusqu’en 1792 puis les prêtres desservant la paroisse de Bellême de 1803 à 1868. Les Soeurs de la Miséricordes l’occupèrent ensuite jusqu’en 1920.





LE GRENIER A SEL
On peut trouver un grenier à sel à Bellême dès le XIVème siècle mais c’est au cours du XVIème siècle qu’il est décidé de l’installer dans la porte Saint Sauveur (celle-ci fait partie des remparts de la ville datant du XIIème siècle). Avant la révolution la vente du sel rapportait à l’état de forts revenus puisque l’impôt représentait 80% de son prix de vente, ce qui entraînait une forte contrebande.
Cependant le sel ayant été entreposé pendant plus de 400 ans dans ce grenier, les pierres des parois se sont imprégnées de ce sel et se sont désagrégées occasionnant de gros dégâts dans le structure du porche.
L’association Bellême Patrimoine a mobilisé les énergies nécessaires à la restauration de ce lieu : la municipalité, la DRAC, le Département de l’Orne, la Fondation du Patrimoine, le Crédit Agricole de Normandie et les Bellêmois et amis de Bellême à travers Bellême Patrimoine, ont permis cette restauration.

A l’emplacement de l’ancien château des Talvas construit vers 1010 et détruit pendant la révolution, on édifia en 1837 les Halles de Bellême d’après les plans de l’architecte Delarue, architecte du Département de l’Orne. Celles-ci furent transformées en salle des fêtes vers 1900 et se nomment de nos jours « Salle Philippe de Chennevières ». A noter l’intervention des équipes de Gustave Eiffel pour les structures en poutres métalliques.

Plaques en fonte (dites plaques de cocher) apposées au 19ème siècle, stipulant « La mendicité est défendue dans le département de l’Orne » ainsi que la direction et les distances pour le Gué-Dollant et St Ouen De La Cour à l’intention des cochers




LA RUE DES GELINES
Encoche dans le mur, fermée par une porte métallique, utilisée par les falotiers ou allumeurs de réverbères pour ranger leurs outils. Il y en avait une autre dans un mur de l’église Saint Sauveur, (malheureusement elle a disparu lors de travaux) et dans le mur de l’Hôtel de Vigan rue Boucicaut.




NOMS DE RUES PITTORESQUES DE BELLEME

Il est très rare de trouver ces cages où on enfermait des repris de justice avant leur jugement à la cour de justice qui siégeait au bailliage de Bellême dans les locaux qui sont devenus ceux de la mairie depuis 1790.

Une des multiples pompes actionnées manuellement alimentant les habitants de Bellême en eau au 19ème siècle

Protectrice de Bellême pendant la guerre de 1870
Le Conseil Municipal lui exprime sa reconnaissance sur cette plaque apposée sur sa tombe au cimetière de Bellême. Sœur Augusta (Faure Mathieu Augusta) était Allemande de naissance, entrée en religion en 1860, elle a vécu la moitié de sa vie à Bellême où elle se trouve lorsque les Prussiens arrivent le 22 novembre 1870 et restent 3 jours. A leur tête, le Duc de Meklembourg, Sœur Augusta l’interpelle dans sa langue. Elle évite le pillage de la ville et obtient la libération d’un jeune soldat français qui allait être exécuté. Les Prussiens sont de retour le 8 janvier 1871, Sœur Augusta obtient à nouveau que Bellême soit épargnée. Puis que la dette de guerre de la ville soit considérablement diminuée.
Sœur Augusta reste à Bellême jusqu’à sa mort le 11 janvier 1911.


LA TOUR DE L’HORLOGE
Une des huit tours faisant partie de la forteresse de Bellême qui date du XIIème siècle. Elle est située sur la gauche du schéma réalisé par Johann Touchard qui a reconstitué en 3D le plan de la forteresse médiévale.

LA PLAQUE COMMEMORATIVE DU SIEGE DE BELLEME
Sous le porche plaque commémorative du siège de Bellême par Blanche de Castille et le roi Louis IX (âgé de 12 ans) pendant l’hiver 1229 afin reprendre la ville qui était sous le contrôle de Pierre de Dreux dit Mauclerc. Celui-ci faisait partie d’une conjuration contre le jeune roi et avait pris parti pour les anglais.



LE TUNNEL DE L’AVENUE DU DOCTEUR BOTRON
Détail de la belle voûte du tunnel sous l’avenue du Docteur Boutron (ancien médecin de Bellème, conseiller municipal et maire) Ce tunnel date de la première moitié du 19ème siècle avec une voûte de pierre calcaire en berceau.